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 SE LIBERER DE LA RECLUSION A PERPETUITE

Pour libérer la société de l’esclavage de la réclusion à perpétuité

Se libérer de la réclusion à perpétuité est une proposition qui est apparue le 23 Juin 2012 à l’intérieur d’un groupe de personnes qui se sont rendues au cimetière des condamnés à la réclusion à perpétuité de l’île de Santo Stefano (Ventotene), dans le cadre de l’initiative « Amène une fleur pour l’abolition de la réclusion à perpétuité » . De ce voyage est né  deux exigences.

La première: ne pas subordonner l’initiative contre la réclusion à perpétuité à l’attente L’attente de ce que vont faire les institutions politiques ou les organismes constitutionnels pour démêler le nœud ambiguë sur l’inconstitutionnalité de la réclusion à perpétuité. Mais aussi l’attente en regard des initiatives collectives des condamnés à la réclusion à perpétuité. Ces initiatives sont certes une voix importante et décisive, mais pas indispensable aux citoyens, pour assumer une position active face à une institution qui décrète la mort sociale et l’esclavage du condamné. C’est comme si, pour témoigner de son propre refus de la torture, chaque individu attendait un mouvement de résistance des  torturés. Cela peut souvent devenir un alibi pour ne pas assumer sa responsabilité personnelle et précise, en délégant , pour leur libérer la parole ,la promotion du changement social à ceux qui vivent dans les pires conditions (par exemple : le chantage et la torture du 41 bis). Au lieu de cela, construire des outils pour libérer la parole de ceux qui sont emprisonnés, est une tâche importante pour celui qui, de façon indépendante en exprimant son extranéité à la réclusion à perpétuité, travaille à maintenir dans le consortium humain et social celui qui subit cette exclusion de la société. De plus, à bien y regarder, l’attente constitue un dispositif frustrant pour n’importe quel changement social: les personnalités politiques les plus disponibles attendent que se crée un différent climat social, et les citoyens les plus sensibles, attendent que les institutions politiques assument une initiative. Dans ce court-circuit des transferts de la responsabilité, la réclusion à perpétuité apparaît encore plus éternelle.

La deuxième exigence dont le groupe avait témoigné était d’augmenter l’ampleur de l’esprit de l’initiative “Amène une fleur pour l’abolition de la réclusion à perpétuité” avec une plus grande attention au présent.  Cette exigence était exprimée en  reconnaissant, pendant le voyage au cimetière des condamnés à perpétuité de Santo Stefano, à travers un lieu du passé , la fonction de porter à la conscience sociale la cruelle réalité du présent ,. A bien regarder, le chemin de Santo Stefano est déjà une manière par laquelle une partie de la société – qu‘elle soit petite ou grande – fait appel à revenir, à qui fut exclu pour l’éternité du consortium humain.

En dialoguant sur les aspects relatifs à l’initiative entreprise, la proposition Se libérer de la réclusion à perpétuité a commencé à émerger. Elle a affleuré à travers un travail de l’imaginaire qui petit à petit a élargi l’esprit et la motivation qui nous avaient fait se rencontrer ; comme attirés par un lieu symbolique où nous nous sommes rendus sans que personne nous y ait poussé ou nous ait organisé, chacun partant de son propre lieu expérientiel (une réclusion carcérale ou sociale, une expérience spirituelle, familiale, ou d’ activités de solidarité …). Exactement en rappelant les lieux de l’expérience et l’autonomie décisionnelle avec laquelle était entrepris  le voyage de Santo Stefano, il était possible d’imaginer un autre chemin. En fait, si l’expérience est le lieu à partir duquel on part, tous les chemins peuvent s’exprimer avec consciente et sans déléguer. Se libérer de la réclusion à perpétuité constitue donc un nouveau chemin animé par une demande de liberté qui souvent n’a pas de réponse claire et définitive, parce que se déclarer libre de la réclusion à perpétuité signifie ne pas la vouloir, ni pour soi ni pour les autres, la repousser socialement des systèmes de la justice pénale. Un imaginaire possible si l’on considère que certains états en Europe et dans le monde ont déjà affirmé leur libération de la réclusion à perpétuité.

Maintenant, essayons de voir ce que Se libérer de la réclusion à perpétuité peut représenter et promouvoir socialement.

Avant tout, ce n’est pas une exhortation, mais plutôt une déclaration , qui part de la conviction que la réclusion à perpétuité soit une prison aussi pour qui n’est pas condamné, d’ailleurs Beccaria lui-même l’envisageait pour la fonction de dissuasion terrifiante qu’elle aurait sur l‘imaginaire social. Se libérer de la réclusion à perpétuité constitue donc prise de position à prendre en toute conscience, comme un soupir de soulagement qui rassemble ceux qui ne veulent pas vivre dans une société qui s’imagine elle-même au travers d’institutions fondées sur la peur. Des parties de la société, comme peuvent l’être un simple individu ou un moment collectif, explicitent leur inadéquation à travers cet engagement, dans le sens qu’ils décident de ne pas se conformer à un ordre politique qui prévoit l’existence de la réclusion à perpétuité. La réclusion à perpétuité  est prescrite par les tribunaux au nom du «peuple», mais cela n’exclut pas que certaines parties de la population peuvent dire : « pas en mon nom » .

Se libérer de la réclusion à perpétuité peut constituer aussi une sortie consciente de la prison culturelle  de la « monstrification ». Se monstrifier c’est-à-dire dégrader quiconque à l’état de «non humain», représente le premier pas ,dans le spectacle médiatique, pour exclure à vie du consortium humain des personnes ou des groupes sociaux entiers. Cela  arrive aussi, en transférant sur le monstre du moment, les problèmes de la collectivité, comme cela se faisait avec le bouc dans l’ancien rituel du bouc émissaire ; on cache les dispositifs qui génèrent dans la société les événements dramatiques et les conflits.

Se libérer de la réclusion à perpétuité peut être un soupir de soulagement aussi pour l’imaginaire de ceux qui ne réussissent vraiment pas à concevoir la réclusion à perpétuité et est épuisé par les métaphores qui cherchent à le représenter. La réclusion à perpétuité, contrairement à la peine de mort est une cruauté sans mots et sans  métaphores. C’est un cauchemar pour la langue elle-même. En prison, parmi les condamnés, c’est un mot qu’on a  de la pudeur à prononcer.

 Se libérer de la réclusion à perpétuité  constitue un engagement à former des consciences libres. Une déclaration publique, une prise de responsabilité dans ce sens , implique nécessairement un travail relationnel, stimule la construction et l’utilisation d’outils culturels et d’expériences qui démêlent la conscience civile de l’acceptation passive de l’imaginaire courant, qui a désormais« naturalisé »la réclusion à perpétuité. De ce point de vue, le voyage à Santo Stefano constitue, pour celui qui l’accomplit une école de prise de conscience, parce qu’il touche du doigt l’historicité  de cette institution du dix-huitième siècle et sa cruauté égale à la peine de mort.

Se libérer de la réclusion à perpétuité, pour celui qui en a envie, peut être aussi la conséquence d’une interrogation personnelle, quotidienne, sur la vie. Au-delà de la réclusion à perpétuité pénale il existe des réclusions à perpétuité relationnelles, mais aussi des réclusions à perpétuité sociales, liées à ces systèmes de pouvoir et économiques ou à des groupes d’appartenance qui prétendent gérer la totalité de notre existence.

La liste des significations possibles de cette déclaration, pourrait se prolonger à l’infini, car en libérant l’imaginaire de la peur, se libère aussi la créativité pour écrire un nouveau récit social qu’elle ne prévoit pas. Une trame narrative qui démarre par le dernier chapitre, procède du futur d’un monde qui se libère de la réclusion à perpétuité, pour aller vers  le présent de parties de la société qui l’anticipent.

C’est exactement en partant de la métaphore de la narration que l’on a bien pensé le 23 Juin de cette année, à faire vivre Se libérer de la réclusion à perpétuité à travers un logo et un site internet.

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adoptez ce logo sur votre blog, sur votre site internet, et dans chacune de vos activités

 C’est parce que l’institution de la réclusion à perpétuité, jusqu’à la fin du XIXe siècle, marquait au fer les condamnés pour symboliser ainsi l’esclavage de leur condition, il nous est apparu qu’ une marque était le symbole le plus adéquat pour celui qui déclare son aspiration sociale à s’affranchir de cet esclavage. Un symbole d’affranchissement, donc, sous la forme d’un logo que quiconque: individu, groupe, organisme social … peut associer à toutes les formes de sa propre présence sociale: un blog, une radio, un site internet, un livre, une revue, mais aussi un moment social, une initiative, un événement. Un symbole d’identité adoptable par quiconque, en toute conscience , que l’on sent sien , de telle manière qu’il permette de ramener au présent une autre possibilité sociale, en essayant de la faire sortir de la solitude des opinions individuelles ou des chambres étouffantes des spécialistes.

Comme le logo, le projet du site aussi a bien avancé. Non seulement il recueille déjà toute la documentation multimédia concernant les expériences passées et futures de « Amène une fleur pour l’abolition de la réclusion à perpétuité», mais aussi Il constituera l’espace virtuel grâce auquel les utilisateurs du logo pourront interagir, en racontant tout ce qu’ils ont voulu ou voudront qualifier avec l’adoption du logo. Beaucoup ou peu de ces actes associés au symbole « Se libérer de la réclusion à perpétuité », commenceront à construire la trame narrative d’un récit de liberté dont chacun pourra être l’ auteur.

[Merci à Ludovica Valori (illustratrice, graphiste, musicienne, etc.), auteure du dessin qui a su avec peu d’ empreintes laisser indélébile le signe de « jamais de fin à la peine »,  et qui  participe avec enthousiasme à cette bataille pour se libérer de la réclusion à perpétuité )

 

Liberi dall’ergastolo

Per liberare la società dalla schiavitù dell’ergastolo

Liberi dall’ergastolo è una proposta emersa il 23 giugno duemiladodici  all’interno del gruppo di persone che si sono recate al cimitero degli ergastolani dell’isola di Santo Stefano (Ventotene), nel quadro dell’iniziativa “Porta un fiore per l’abolizione dell’ergastolo”. Essa è scaturita da due esigenze.

La prima: non subordinare l’iniziativa contro l’ergastolo all’attesa. L’attesa di cosa faranno le istituzioni politiche o gli organismi costituzionali nel dirimere il nodo ambiguo sull’incostituzionalità dell’ergastolo. Ma anche l’attesa nei confronti di iniziative collettive delle persone recluse all’ergastolo. Queste iniziative costituiscono certo una voce importante e decisiva, ma non indispensabile per assumere come cittadini una propria posizione attiva  nei confronti di una istituzione che decreta la morte sociale è la schiavitù del condannato. E’ come se per testimoniare il proprio rifiuto della tortura si aspettasse un moto di opposizione dei torturati. Ciò spesso può anche diventare un alibi per non assumere una personale e precisa responsabilità, delegando la promozione di un cambiamento sociale a coloro che vivono le condizioni peggiori (ad esempio il ricatto e la tortura del 41 bis) per liberare la loro parola. Al contrario, costruire gli strumenti per liberare la parola  di chi è recluso, è un compito importante per chi, esprimendo in modo indipendente la propria estraneità all’ergastolo, lavora per tenere nel consorzio umano e sociale chi subisce questa esclusione. Inoltre, a ben vedere, l’attesa costituisce un dispositivo frustrante per ogni cambiamento sociale: le figure politiche più sensibili attendono che si crei un diverso clima sociale, ed i cittadini più propensi, aspettano che le istituzioni politiche assumano una iniziativa. Dentro questo cortocircuito dei trasferimenti di responsabilità, l’ergastolo appare sempre più eterno.

La seconda esigenza che il gruppo testimoniava era volta ad ampliare, con una maggiore attinenza al presente, lo spirito dell’iniziativa “Porta un fiore per l’abolizione dell’ergastolo”. Questa esigenza veniva espressa non disconoscendo, al viaggio al cimitero degli ergastolani di Santo Stefano, la funzione di portare a consapevolezza sociale, attraverso un luogo del passato, la cruda realtà del presente. A ben vedere, il cammino verso Santo Stefano è già un modo attraverso cui una porzione di società – piccola o grande che sia – richiama a sé, chi dal consorzio umano è stato escluso per sempre.

Proprio dialogando su questi aspetti relativi all’iniziativa intrapresa, è cominciata ad emergere la proposta liberi dall’ergastolo. Affiorata attraverso un lavoro dell’immaginario che ha pian piano ampliato lo spirito e la motivazione che ci avevano fatto incontrare; attratti da un luogo simbolico verso il quale ci siamo recati senza che nessuno ci spingesse o ci organizzasse, ciascuno partendo da un proprio luogo esperienziale (una reclusione carceraria o sociale, un’esperienza  spirituale, o familiare, o di attività solidale…). Proprio richiamando i luoghi dell’esperienza e l’autonomia decisionale con cui si era intrapreso il viaggio a Santo Stefano, è stato possibile immaginare un altro cammino. Infatti se il luogo da cui si parte è l’esperienza, qualunque cammino può esprimersi in modo consapevole e non delegato. Liberi dall’ergastolo costituisce quindi un nuovo cammino animato da una domanda di libertà che frequentemente non ha una risposta chiara e definitiva, perché dichiararsi liberi dalla pena dell’ergastolo significa non volerla né per sé né per altri, respingerla socialmente dai sistemi penali. Un immaginario possibile se si considera che alcuni Stati in Europa e nel  mondo hanno affermato già la loro libertà dall’ergastolo.

Cerchiamo ora di vedere cosa può rappresentare e promuovere socialmente Liberi dall’ergastolo.

Innanzitutto non è una esortazione, ma una dichiarazione, che parte dalla convinzione che l’ergastolo sia una prigione anche per chi non vi è recluso, d’altronde lo stesso Beccaria lo prospettava per la funzione terrifica che avrebbe esercitato sull’immaginario sociale. Liberi dall’ergastolo costituisce quindi una presa di posizione da fare in tutta coscienza, come un sospiro di sollievo, che accomuna chi non vuol vivere in una società che immagina se stessa attraverso istituzioni di paura. Porzioni di società, come possono esserlo una singola persona, o un momento collettivo, attraverso questo impegno, esplicitano una loro inadeguatezza, nel seno che decidono di non adeguarsi a un ordine politico che prevede l’esistenza dell’ergastolo. L’ergastolo viene comminato nei tribunali in nome del “popolo” ma ciò non esclude che porzioni di popolo possano dire: “non in mio nome”.

Liberi dall’ergastolo può costituire anche una uscita consapevole dalla prigione culturale della mostrificazione. Mostrificare, cioè degradare chicchessia a “non umano”, rappresenta il primo passo, nello spettacolo mediatico, per escludere a vita dal consorzio umano persone o interi gruppi sociali. Ciò accade anche perché, trasferendo sul mostro di turno i problemi della collettività, come si faceva col capro negli antichi rituali del capro espiatorio, si nascondono quei dispositivi che nella società generano eventi drammatici e conflitti.

Liberi dall’ergastolo può costituire un sospiro di sollievo anche per l’immaginario di chi l’ergastolo non riesce proprio ad immaginarlo ed è estenuato dalle metafore che cercano di rappresentarlo. L’ergastolo, a differenza della pena di morte è una crudeltà senza parole e priva di metafore. Costituisce un incubo persino per la lingua. In carcere, fra i reclusi, è una parola che si ha pudore a pronunciare.

Liberi dall’ergastolo può costituire un impegno a formare coscienze libere. Una dichiarazione pubblica, una assunzione di responsabilità in tal senso, implica necessariamente una lavoro relazionale, invoglia quindi a costruire ed utilizzare strumenti culturali ed esperienze che sciolgono la coscienza civile dalla passiva accettazione dell’immaginario corrente, che ha ormai naturalizzato l’ergastolo. Da questo punto di vista il viaggio a Santo Stefano costituisce, per chi lo compie, una scuola di consapevolezza, perché si tocca con mano la storicità settecentesca di  questa istituzione e la sua crudeltà pari alla pena di morte.

Liberi dall’ergastolo, per chi ne ha voglia,  può avere il risvolto anche di un interrogativo personale, quotidiano, sulla vita. Oltre all’ergastolo penale, esistono degli ergastoli relazionali, ma anche degli ergastoli sociali, connessi a quei sistemi di potere ed economici o a gruppi di appartenenza, che pretendono la totalità della nostra esistenza.

L’elenco dei significati possibili di questa dichiarazione, potrebbe continuare all’infinito perché, liberando l’immaginario  dalla paura, si libera anche la creatività per scrivere un racconto sociale nuovo che questa paura non la prevede. Una trama narrativa che inizia con il capitolo finale, procede dal futuro di un mondo che si libera dall’ergastolo, verso il presente di porzioni di società che lo anticipano.

E’ proprio partendo dalla metafora della narrazione che si è pensato il 23 giugno di quest’anno di far vivere liberi dall’ergastolo anche attraverso un marchio ed un sito internet.

Se l’istituto dell’ergastolo fino all’ottocento marchiava i condannati per simboleggiare la schiavitù della loro condizione, un marchio è parso il simbolo più adeguato anche per chi dichiara  l’aspirazione sociale ad affrancarsi da questa schiavitù. Un simbolo di affrancamento quindi, nella forma di un logo che chiunque: singolo, gruppo, ente … può associare ad ogni forma della sua presenza sociale: un blog, una radio, un sito internet, un libro, una rivista, ma anche un momento sociale, una iniziativa, un evento. Un simbolo identificativo fruibile da chiunque, in tutta coscienza, lo senta suo e che in tal modo presentifica un’altra possibilità sociale, cercando di farla uscire dalla solitudine delle opinioni individuali o dalle ristrette stanze degli addetti ai lavori.

Come il logo, anche il sito è a buon punto della sua progettazione. Esso oltre a raccogliere tutta la documentazione multimediale riguardante le esperienze già fatte e future di “Porta un fiore per l’abolizione dell’ergastolo”, costituirà anche lo spazio virtuale attraverso cui i fruitori del marchio potranno interagire, raccontando ciò che con l’assunzione del logo hanno inteso o intendono qualificare. Tanti o pochi di questi atti associati al simbolo “liberi dall’ergastolo”, potranno iniziare a costruire la trama narrativa di un racconto di libertà di cui ciascuno può essere autore.